Travail du bois ou peinture, pourquoi choisir ?

Le travail du bois stimule la créativité d’artisans d’art passionnés et éco-responsables qui recyclent, sculptent, mélangent et subliment la matière. La peinture quand à elle libère l’imagination et lève toutes sortes d’inhibitions. Deux domaines artistiques relativement éloignés, et pourtant …

Nous sommes allés à la rencontre de Partisan de l’Art un artisan/artiste qui conjugue habillement ces deux univers.

Partisan de l'Art travaille le bois dans son atelier
Partisan de l’Art

Comment est né Partisan de l’Art ?

Retour en enfance, dans l’atelier de mon grand père Paul mais surtout dans celui de son frère René Michon, maître cordonnier sabotier. Premières pointes enfoncées ou tordues, premiers morceaux de bois coupés, premières odeurs de bois, de copeaux, de sciure, la découverte et l’apprentissage des outils, la technique de travail, etc. C’est à travers ces activités et ces sensations qu’est né mon goût pour la création et le travail du bois.

Partisan de l’Art est apparu dès 2001, lorsque par le biais d’un rassemblement de bons copains voulant créer et échanger, je me suis mis à réaliser des logos, des affiches, des tableaux, des photos-montages.

Mais le lancement de la marque a finalement été officialisée en 2017, lors de ma création d’entreprise en tant qu’ébéniste et artisan d’art. Je crée et fabrique sur commande des mobiliers uniques et artistiques, à partir de la récupération de bois divers sur des meubles anciens ou récents. Puis l’imagination prend le pouvoir. Une partie de « lego » commence : assemblage, démontage, sélection, modification, création … Le travail du bois est particulièrement inspirant.

Pour le nom, il vient tout simplement d’un constat : un artisan prenant parti pour l’art est un Partisan de l’Art !!!

Tu es un artisan engagé, explique-nous comment tu préserves l’environnement avec tes œuvres ? 

Dans mon activité, le fait de récupérer, recycler et lutter contre le gaspillage est un premier acte de bienveillance. Tout peut être réutilisé comme les chutes de bois pour le chauffage, les copeaux pour le jardin et le compost, la sciure pour les toilettes sèches , etc.

En contre-exemple, j’utilise beaucoup de papiers à poncer et certains produits chimiques utiles, voire indispensables pour le travail du bois. Le fait est que le « zéro pollution » n’a jamais existé et que rien n’est parfait. Mais je respecte et donc je préserve ce lieu. Je peux encore et toujours m’améliorer, c’est juste une question de volonté et de rigueur.

Tu fabriques aussi bien du mobilier que des tableaux … deux savoir-faire très différents. Peux-tu nous en dire davantage?

Je suis un professionnel qualifié et compétent dans mon activité de travail du bois, et un autodidacte autonome en peinture ! Deux savoir-faire différents mais complémentaires qui demandent de l’imagination, de la dextérité, de la patience, de la créativité. Mais aussi de l’émotion et l’éternelle insatisfaction d’un perfectionniste !

Depuis mon plus jeune âge, dessiner est pour moi un pur moment d’évasion, de tranquillité, de sérénité. Des crayons de couleurs et des feutres de mon enfance à la peinture, l’encre et les techniques de collage, je m’intéresse à toutes les techniques, sur différents supports.

Je m’adapte toujours en fonction de ce que je possède à ce moment-là. Il m’arrive aussi bien de peindre sur du papier, que sur du tissu ou encore du bois. Ma seule limite est mon imagination et mon moral ! Je suis un autodidacte, jamais pris de cours mais curieux d’apprendre. Être passionné, c’est passionnant !

Avant ma création d’entreprise en 2017, peu de personnes voyaient mes œuvres. C’était mon jardin secret, mon moment d’évasion ! Mais durant ma présentation, on m’a conseillé d’exposer au public mes œuvres car elles méritaient d’être vues. Et ainsi je pouvais élargir et diversifier mon activité.

C’est facile de définir un meuble par la technique de travail, la matière première, l’originalité, le résultat obtenu. Par contre, pour un tableau, l’émotion n’est pas la même. Ce sentiment de lâcher une partie de soi-même n’est pas évident à exprimer avec des mots.

Au final, j’ai réussi à créer un lien entre ces deux activités en fabriquant le cadre de mes peintures. Je prépare actuellement plusieurs supports en bois pour mes futurs tableaux, toujours en communion.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ? 

L’imagination au pouvoir ! Tous les éléments devant moi me guident vers une autre idée. Tout s’enchaine jusqu’à obtenir quelque chose de cohérent et de satisfaisant ! La plupart du temps, je fais un simple croquis avec quelques lignes directrices; et ensuite, libre cours à l’évolution des idées au fur et à mesure de la réalisation.

Je ne manque pas d’imagination, ça bouillonne là-haut et tant mieux ! Pour mes peintures, avec le temps qui passe, mes influences évoluent. J’aime certains peintres (Magritte, Pollock, Klimt, Kandinsky, Basquiat, Kalho,…), certaines périodes, certains mouvements comme le POP ART et le STREET ART parce qu’ils correspondent à mon époque mais surtout parce qu’ils permettent de se libérer de certaines conventions.

Désormais on peut utiliser n’importe quels supports, techniques de travail ou méthodes. C’est devenu accessible à une grande majorité et à nouveau, tant mieux ! L’art est redescendu dans la rue (l’influence du mouvement hip-hop depuis une quarantaine d’années) pour enfin avoir une place dans les galeries d’art et les musées aux côtés des illustres anciens.

En d’autres mots, élargir mes compétences, mon horizon, être curieux et bien me sentir chez moi entouré de mes livres, dans mon environnement paisible et rural, c’est une source d’inspiration très importante, voire primordiale pour moi.

Parle-nous de tes projets à venir

Plusieurs réalisations seront terminées dans les prochaines semaines, comme par exemple ma série de tables basses, version écolier, six au total. Chacune sera unique avec piétements et casiers ou tiroirs différents pour chaque modèle. Pour ces créations, j’utilise les plateaux d’anciennes tables d’école avec des piétements en métal ronds et les chaises fixées sur l’ossature. D’ailleurs les quatre piétements serviront pour une future table carrée pour huit personnes…

Je possède également un bon stock de divers éléments en métal. Mon but est de me perfectionner dans les différentes techniques de soudure. Je connais des spécialistes dans ce domaine, un ferronnier d’art, un sculpteur. Le mélange des matières m’a toujours plus.

Ainsi, je souhaite réaliser des sculptures mélangeant des bois cintrés, tordus, de type noisetier, cerisier, châtaignier, …. et du métal (anciens outils de jardinage, pièces mécaniques, etc.).

Par ailleurs, j’ai trois malles à restaurer et à customiser ainsi que de vieux fauteuils à transformer en chaises à bascule. Les idées et les projets ne manquent pas !

Enfin, je veux aussi agrandir mon atelier pour avoir une salle réservée à la peinture et au stockage de mes œuvres et continuer à m’occuper de mon jardin !

Quel objet insolite pourrait-on trouver dans ton atelier ? 

Actuellement, je termine un meuble-bar avec un plateau illustré, peint, du collage sur les côtés, des portes customisées, des bois tordus faisant office d’équerres pour le maintien. Pleins de détails pour l’une de mes œuvres les plus abouties.

3 mots pour définir les créations Partisan de l’Art ! 

Ma devise en comporte quatre habituellement. Donc, en laissant en paix la tranquillité, mes mots seront :

  • liberté,
  • créativité,
  • harmonie.
Créations Partisan de l'Art

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