La céramique par BLG Création

Passionnée de céramique depuis l’enfance, la créatrice de BLG Création nous raconte ses inspirations créatrices.

Comment es-tu devenue créatrice ? Quel est ton parcours ?

Après avoir travaillé comme sociologue pendant une bonne dizaine d’années, je suis devenue enseignante de communication & de management après la naissance de ma seconde fille.

Le travail de la terre a été une rencontre inopinée. Enfant, j’ai habité deux ans dans l’Est de la France. Près de chez moi, il y avait un potier dont le travail me fascinait. Il me donnait les pièces qu’il considérait inexploitables. Je les ramenais chez moi dans le grenier pour les peindre avec une amie. Puis j’ai déménagé et cette activité est passée à la postérité.

Suite à un accident qui m’a immobilisée plusieurs mois, j’ai eu envie de revenir vers ce loisir pour m’occuper. J’ai commencé par un stage de céramique chez une artiste de ma région. J’ai adoré ! Coup de foudre absolu ! Tout naturellement, j’ai enchaîné avec des cours dans son atelier « la bulle d’art ». Petit à petit, j’ai développé mes propres techniques de façon autodidacte. J’ai également échangé avec des céramistes que je suis sur Instagram, qui ont eu la gentillesse de répondre à mes questions. J’ai regardé des vidéos sur Youtube, lu des articles sur Internet, lu des livres sur le thème. Et de fil en aiguille, je produisais tellement, que je me suis dit qu’il fallait que je partage mes créations.

Cette rencontre avec la terre est venue en réponse à une éducation axée sur la culture, la créativité, les voyages, la peinture que je pratique depuis mon plus jeune âge. Amoureuse des arts de la table, j’ai appréhendé la céramique comme moyen d’expression implicite, épicurien. Elle vient en complément de mon statut de professeur qui me tient à coeur.

Comment te définis-tu en tant qu’artiste ? Parle-nous de ton univers

La créativité fait partie intégrante de ma personnalité. Je suis une touche à tout.

Je peins depuis mon enfance. L’amour de la peinture, je l’ai partagé dès mon plus jeune âge avec ma mère dont la démarche éducative était axée sur l’ouverture à la culture, aux autres. D’expositions en musées, où notre mère nous trainait mon frère et moi, j’ai pu affiner mon regard sur le « beau ».

Je fais également de la photo. Cette discipline, je l’ai développée à travers mon côté « globetrotteur ». A chaque fois, les aéroports me confèrent le sentiment d’un nouveau départ dans l’existence. J’aime les voyages informels qui permettent de croiser le regard d’inconnus, de s’imprégner d’une ambiance, d’une histoire, d’un instant, d’un lieu, qui nous poussent au-delà de nos limites, qui nous apprennent à mieux nous connaître, à nous ouvrir aux autres. La photographie a été un moyen d’immortaliser ce que mon regard capte dans ce monde à découvrir. En toutes circonstances, elle m’a permis de figer un espace-temps, une émotion, impossibles à définir autrement que par l’image.

Dernièrement, je me suis mise à proposer des cuillères en argent martelées de mots doux. Dans le cadre de l’activité professionnelle de mon père, mes parents recevaient beaucoup. On avait donc l’habitude de dresser de jolies tables et ma mère collectionnait de la belle vaisselle. Cela faisait également partie de mon éducation bourgeoise.

Les cuillères en métal argenté que je me suis mise à transformer, sont des cuillères chinées de seconde main et choisies avec soin. Elles peuvent être marquées par des micro-rayures d’usage, mais sont parées pour une seconde vie. Elles s’harmonisent parfaitement avec les pièces en porcelaine que je fabrique. Symboliquement, le tout vient raconter de jolies histoires.

Tu peux nous en dire davantage sur tes matières de prédilection et tes techniques de travail ?  

Je crée des pièces céramique uniques, majoritairement en porcelaine, parfois en grès blanc ou mastic, coulées ou modelées. Je fabrique mes propres moules en plâtre pour le coulage de la porcelaine appelée barbotine.

Les décors sont faits à la main.

Mon travail s’inscrit dans une logique la plus éco-responsable possible. Le recyclage de la terre est automatique. L’argile utilisée est 100 % naturelle. C’est de la porcelaine de Limoges. Les pigments et l’émail choisis sont sans plomb pour répondre non seulement à mes convictions, mais également aux contraintes alimentaires.

De l’idée à la réalisation, tu nous expliques ton processus de création ?

Je fabrique ma céramique suivant le principe de petites séries, selon mes envies. Je foisonne d’idées, j’ai de fait énormément de mal à me stabiliser sur un motif. Les collections tournent et le nombre de pièces disponibles dans une collection donnée est vite épuisé.

La seule chose que je stabilise, ce sont les formes des pièces que je propose. D’abord parce que les moules ont une durée de vie donnée qu’il faut rentabiliser et qui nécessite un travail de fabrication laborieux, mais aussi pour permettre aux clients de mixer les pièces à volonté. Chaque motif garde une ligne éditoriale si je puis dire les choses ainsi. Vous retrouverez des formes de pièces identiques quelle que soit la collection et des codes couleurs similaires.

En fonctionnant beaucoup à l’instinct, je m’inspire de tout. Un objet, une forme, une image, une couleur qui me plait s’inscris instantanément dans ma démarche artistique. Je laisse les idées mûrir pendant plusieurs semaines, voire mois. Je fonctionne beaucoup au visuel.

Puis un jour, les images fusionnent pour donner un résultat qui m’est propre. J’estime alors que c’est le moment et je me lance, je teste. Si je suis satisfaite du résultat, c’est souvent la mort annoncée de la précédente collection !

Chaque céramique subit un procédé de fabrication qui nécessite patience, calme, humilité et résilience. Après avoir été façonnée, la pièce est mise à sécher à l’air libre sur des étagères en bois pour évacuer la majeure partie de l’eau contenue dans l’argile. Le temps de séchage varie selon le lot de terre, le taux d’humidité de la pièce, la météo. A ce stade, la pièce est extrêmement fragile. Une première cuisson à 980°, appelée « cuisson du dégourdi », permet d’éliminer les résidus d’eau et de gaz contenus dans la terre. Après émaillage du dégourdi, une seconde cuisson à 1270° a pour objectif de vitrifier la terre pour la rendre totalement étanche et solide. Toutes les pièces conçues passent donc au lave-vaisselle et au micro-ondes. Elles nécessitent toutefois d’être manipulées avec respect et amour pour optimiser leur durée de vie.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration pour ta céramique ?

Tout ce qui m’entoure, ce que je vois, m’inspire. Les revues, les boutiques indépendantes de décoration, les céramistes que je suis sur Instagram, les voyages, la peinture…

Parle-nous de tes projets à venir

Développer le martelage des cuillères en métal argenté. Trouver un concept qui me démarque de la concurrence. J’ai déjà quelques idées…

Côté porcelaine, proposer des vases et des lampes clés en main… A voir. A tester en amont.

Qu’est-ce qui fait la particularité de tes créations ?

Je ne sais pas. L’amour, l’intention que je mets dans le processus de fabrication. On retrouve ma patte comme chez tout créateur je crois. A vous de l’identifier !

Quel objet insolite pourrait-on trouver dans ton atelier ? 

Mon lit ! Une partie de mon atelier est dans ma chambre… Sinon je travaille dans ma pièce de vie principale.

Petit défi : 3 mots pour décrire ou définir tes créations

Délicates

Inattendues

Iconiques

One Reply to “La céramique par BLG Création”

  1. Gwënaëlle Hamdache- Birolini dit : Répondre

    Bonjour je suis une boutique de décoration dans le Luberon et j’aimerais prendre contact avec la créatrice de BLG créations.
    Gwënaëlle Hamtache- Birolini- L’Ornate

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